lundi 9 février 2015

Fragments, aux Bouffes du Nord

Doit-on rire de tout ?



De quoi ça parle
De rien de précis. De solitude, de folie, du temps qui passe, de la vanité de l'existence... Cinq pièces courtes de Beckett, sans personnages, des tranches de réflexion, autant sur la vie que sur le théâtre en soi.

J'aime
La violence radicale des deux pièces féminines sur le radotage et la solitude. Proprement terrifiant.
Le plafond du théâtre, qui est fort joli.


J'aime pas
Je suis pas bien sûr de piger le truc. C'est censé être du Beckett drôle, et une partie de la salle se gondole, mais j'ai surtout trouvé ça affreusement déprimant.
C'est un peu le nœud du problème, ce public qui fait exactement ce qu'on lui dit. Le programme dit que c'est du Beckett drôle alors on rigole. Sans savoir de quoi ni pourquoi.
Ce postulat forcément moderne de "revisiter" Beckett, comme dans Top Chef, pour dire qu'il est drôle. Alors que ces fragments portent sur une forme d'entraide désespéré, ou sur une croyance érigée en mode de vie, qui ne sont que deux pis-aller pour faire face à un constat sur la très profonde solitude de l'homme.

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